JEAN-JACQUES ANNAUD

REALISATEUR INTERNATIONAL

Jean-Jacques Annaud est mondialement reconnu pour son œuvre et ses défis cinématographiques. Il compte parmi les rares réalisateurs européens forts d’une carrière internationale de plus de 5 décennies. Né en 1943, il débute à la fin des années 1960 en réalisant plus de 400 films publicitaires en Afrique et en France, dont de nombreux seront couronnés dans les grands festivals. Dès son premier long-métrage (La victoire en chantant, tourné en Côte d’Ivoire et lauréat de l’Oscar du meilleur film en langue étrangère à Hollywood en 1977), il développe un indéfectible attrait pour les cultures du monde.

Après un film français devenu culte dans son pays (Coup de tête, 1979), il s’installe au Kenya, en Ecosse et au Canada pour y tourner La guerre du feu qui le consacre sur le plan international (Césars du Meilleur Film et du Meilleur Réalisateur 1981). Il dirige ensuite Sean Connery dans les décors italiens et les monastères allemands de Le Nom de la rose (1986, César du Meilleur film étranger et David Di Donatello de la meilleure direction artistique), d’après le roman éponyme d’Umberto Eco. Le metteur en scène triomphe à nouveau quelques années plus tard en adoptant le point de vue de L’Ours (1988, César du Meilleur réalisateur) au cœur des paysages choisis des Dolomites, d’Allemagne, du Canada et d’Autriche. Il tourne ensuite L’amant (1992) au Vietnam, l’adaptation du roman autobiographique de Marguerite Duras, dont il restitue avec brio l’atmosphère de l’Indochine coloniale. Puis il repart vers les Rocheuses canadiennes pour y tourner le premier film de fiction en relief jamais réalisé en Imax-3D (Guillaumet, 1995).

Quelques années plus tard, Jean-Jacques Annaud emmène Brad Pitt aux confins de l’Himalaya afin de mettre en scène Sept ans au Tibet (tourné en Argentine, au Canada, au Tibet, au Népal et au Tyrol). En 2001, il réunit Jude Law et Ed Harris dans l’enfer de la célèbre bataille de Stalingrad, intégralement reconstituée en Allemagne. Il s’envole peu après vers les ruines des temples d’Angkor pour y faire vivre Deux Frères (2004) dont le tournage s’est déroulé entre Cambodge, Thaïlande et France. Le cinéaste s’attache alors à faire renaitre la Grèce antique (Sa Majesté Minor, 2007, tourné en Espagne) puis l’Arabie de la fin des années 1930, en dirigeant Antonio Banderas entre Tunisie et Quatar dans Or Noir (2011).

Il adapte en 2015 Le Dernier Loup, un phénomène littéraire chinois entièrement réalisé en Mongolie Intérieure. Triomphe planétaire, ce film remporte les récompenses cinématographiques chinoises les plus prestigieuses (Prix des Cent Fleurs et Coq d’Or) et une dizaine d'autres trophées à travers le monde. En 2018, Jean-Jacques Annaud dirige Patrick Dempsey au Canada dans son adaptation en dix épisodes pour le petit écran du best-seller de Joël Dicker, La vérité sur l’affaire Harry Québert. Il signe également cette même année son autobiographie Une vie pour le cinéma, co-écrite avec Marie-Françoise Leclère, parue aux éditions Grasset et Fasquelle.

Grand Prix du Cinéma de l’Académie Française, Chevalier de l’Ordre national du Mérite, Commandeur de l’Ordre des Arts et Lettres, Jean-Jacques Annaud est membre du prestigieux Institut de France (discours inaugural). Il est lauréat de la Médaille Charlemagne pour les Médias Européens (Karlsmedaille für die europäischen Medien), internationalement récompensé et honoré de cinq Césars en France. Les films de Jean-Jacques Annaud ont fait l’objet de plusieurs ouvrages. Ses archives, news et photos sont disponibles sur ses médias sociaux.