Janvier 1915. Une petite communauté coloniale française vit tranquillement à la frontière du Cameroun et de l’Oubangui. Elle ne se doute pas que la grande guerre a éclaté en Europe. L'arrivée des nouvelles du front stimule l'émotion patriotique et l'instinct belliqueux de chauds lapins cocardiers et racistes. Ils décident ainsi de se lancer à l'assaut d’un poste allemand gardé par trois pauvres soldats. L’armée de fortune s'organise autour d'un sergent chauvin (Jean Carmet), de deux pères blancs et de commerçants avides et avinés (dont Jacques Dufilho). Seul le jeune géographe pacifiste (Jacques Spiesser) s’oppose à l’hystérie revancharde, sans succès. Les commandants enrôlent alors de force dans leurs rangs un bataillon de villageois "volontaires" pour affronter l'ennemi et servir de chair à canon… «Un film d’une ironie cinglante sur la bêtise des hommes et la sottise des mobilisations, sur l’abus du profit et le goût du pouvoir... » (France-Soir). "On est charmé par son intelligence désabusée et son esprit qui fait mouche" (The Wall Street Journal). "Un film tout à fait parfait. Il mérite l'attention de ceux qui apprécient l'originalité, l'excellence et les oeuvres cinématographiques qui ont du sens" (New York Post).